samedi 1 octobre 2011

CAMP HYENES

LES HYENES DE RAVENSBRUCK de Karl von Vereiter aux éditions Gerfaut, 1974


Ce que j’aime bien avec les éditions Gerfaut c’est que toutes leurs histoires sont tirés de fait réelles, seuls les noms ont été changés. Ouais bien sûr. Et moi je suis Saint-François.

D’ailleurs ne vous y trompez pas. Karl von Vereiter est autant allemand que moi je suis Saint. C’est un pseudo qui est gage de véracité ainsi que l’utilisation de nombreux termes allemands tout au long du récit.

L’auteur est espagnol, de son vrai nom Enrique Sanchez Pascual. Son statut de combattant républicain le contraint à l’exil à la fin du conflit espagnol. Il se réfugiera en France puis retournera quelques années plus tard en Espagne où il purgera une peine de prison.

Le titre est bien sûr aguicheur et ne corresponds pas forcément à la réalité. En effet, les hyènes de Ravenbrück n’apparaissent qu’à la page 267 (sur un total de 373).

Nous suivons le destin d’une fratrie allemande, composée de deux filles et d’un garçon, pendant la seconde guerre mondiale. Nous n’échappons donc pas au chapitre d’exposition des personnages où l’on découvre :
- Frieda : stéréotype de l’allemande : grande blonde à forte poitrine et très belle (c’est important pour la suite). Secrétaire aux Services Généraux de la Luftwaffe
- Anneliese : infirmière et naïve (ça aussi c’est important)
- Rudolf : panzerführer sur le front russe

Le plus intéressant ce sont surtout les personnages qui gravite autour de cette fratrie.

La collègue de Frieda est un vrai nymphomane qui n’hésite pas à rejoindre les grands blessés notamment un cul-de-jatte dont il manquait aussi un bras.

L’amant d’Anneliese, qui l’a mise enceinte et ne souhaitant pas l’épouser, la tue aidé d’un ami Doktor.

Enfin, un panzerführer, désobéissant à Rudolf, va être la cause de la mort de tout son propre équipage, lui en réchappant par lâcheté. Rudolf ne manquera pas de faire un rapport pour qui soit puni.

A partir de maintenant essayer de suivre.

Frieda en voulant tuer l’assassin de sa sœur, le rate (ben oui c’est dur de tuer quelqu’un en tirant 3 coups à bout portant, c’est bien une blonde…).

L’oberinspektor en charge de l’enquête n’est autre que le père du lâche panzerfüher, et, faisant le rapprochement avec Rudolf, décide de se venger sur Frieda. Enquêtant à charge, créant de fausses preuves, etc… Frieda se retrouve donc condamnée à vie dans un camps de concentration. Et là vous me dites : Bingo ! Direction Ravensbrück ! Eh bien non car nous en sommes à ma page 148.

Frieda va d’abord passer par le camp de Gross-Rosen. De part sa grande beauté, elle sera repérée par un Doktor qui l’enverra à un de ses collègues au camp d’ Auschwitz-Birkenau. En effet, le Doktor d’Auschwitz a besoin de modèle des différentes ethnies afin de réaliser des peintures représentant d’un côté les corps nus et de l’autre leurs squelettes. Le peintre, trouvant Frieda très belle (je vous l’avais dis que c’est une bombasse !) retarde la réalisation du nu afin qu’elle ne soit pas transformée en squelette.

Entre temps, Rudolf, apprenant les déboires de ses sœurs, décide de déserter l’armée allemande pour rejoindre Ivan. Mais non, Rudolf n’est pas homo, Ivan c’est le nom que les allemands donnaient aux russes.

La fille du Dokter d’Auschwitz, SS de son état et envoyée à Ravensbrück pour diriger le camp, rends visite à son cher papa. Trouvant Frieda très belle (mmmmh !) et étant plus proche de Lesbos que d’Heteros, décide d’emmener Frieda avec elle au grand dam de son cher papa. Nous voilà donc arrivez à la page 267. Frieda resistera-t’elle au avance de la SS et jouront-elles à touche-pipi ??? Vous avez plus que 100 pages à lire pour le savoir.

Récapitulons : 267 pages + 100 pages = 367 pages… Il en manque donc 6.
Ah oui ! L’épilogue ! D’ailleurs complètement inutile mais bon je vous le raconte quand même, non ? Bon tant pis.

Au final c’est un roman de guerre plutôt bien écrit. Le croisement des différents destins est bien mené. Les amateurs de scènes gore ou scabreuses resteront sur leur faim car nous sommes plus dans la suggestion du non dit.
Au final, le livre est beaucoup moins « putassier » qu’il ne laisserait le supposer et c’est bien dommage.

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