Les Divagations du Caniveau
Ça y est, je me lance dans la grande nébuleuse blogosphérique. Après moult tergiversations sur le pourquoi du comment, j’ai décidé de vous parler culture… J’en vois déjà qui baillent, et pourtant… Donc la culture ou plutôt celle que j'affectionne est celle qui, pour certains, traine dans le caniveau. Celle qui tâche, qui pique, qui fait mal aux yeux voire aux neurones. Celle que l’on jette en pâture à la masse grouillante de décérébrés du bulbe.
samedi 1 octobre 2011
ALLEZ BERNARD (HINO) !
CAMP HYENES
Ce que j’aime bien avec les éditions Gerfaut c’est que toutes leurs histoires sont tirés de fait réelles, seuls les noms ont été changés. Ouais bien sûr. Et moi je suis Saint-François.
D’ailleurs ne vous y trompez pas. Karl von Vereiter est autant allemand que moi je suis Saint. C’est un pseudo qui est gage de véracité ainsi que l’utilisation de nombreux termes allemands tout au long du récit.
L’auteur est espagnol, de son vrai nom Enrique Sanchez Pascual. Son statut de combattant républicain le contraint à l’exil à la fin du conflit espagnol. Il se réfugiera en France puis retournera quelques années plus tard en Espagne où il purgera une peine de prison.
Le titre est bien sûr aguicheur et ne corresponds pas forcément à la réalité. En effet, les hyènes de Ravenbrück n’apparaissent qu’à la page 267 (sur un total de 373).
Nous suivons le destin d’une fratrie allemande, composée de deux filles et d’un garçon, pendant la seconde guerre mondiale. Nous n’échappons donc pas au chapitre d’exposition des personnages où l’on découvre :
- Frieda : stéréotype de l’allemande : grande blonde à forte poitrine et très belle (c’est important pour la suite). Secrétaire aux Services Généraux de la Luftwaffe
- Anneliese : infirmière et naïve (ça aussi c’est important)
- Rudolf : panzerführer sur le front russe
Le plus intéressant ce sont surtout les personnages qui gravite autour de cette fratrie.
La collègue de Frieda est un vrai nymphomane qui n’hésite pas à rejoindre les grands blessés notamment un cul-de-jatte dont il manquait aussi un bras.
L’amant d’Anneliese, qui l’a mise enceinte et ne souhaitant pas l’épouser, la tue aidé d’un ami Doktor.
Enfin, un panzerführer, désobéissant à Rudolf, va être la cause de la mort de tout son propre équipage, lui en réchappant par lâcheté. Rudolf ne manquera pas de faire un rapport pour qui soit puni.
A partir de maintenant essayer de suivre.
Frieda en voulant tuer l’assassin de sa sœur, le rate (ben oui c’est dur de tuer quelqu’un en tirant 3 coups à bout portant, c’est bien une blonde…).
L’oberinspektor en charge de l’enquête n’est autre que le père du lâche panzerfüher, et, faisant le rapprochement avec Rudolf, décide de se venger sur Frieda. Enquêtant à charge, créant de fausses preuves, etc… Frieda se retrouve donc condamnée à vie dans un camps de concentration. Et là vous me dites : Bingo ! Direction Ravensbrück ! Eh bien non car nous en sommes à ma page 148.
Frieda va d’abord passer par le camp de Gross-Rosen. De part sa grande beauté, elle sera repérée par un Doktor qui l’enverra à un de ses collègues au camp d’ Auschwitz-Birkenau. En effet, le Doktor d’Auschwitz a besoin de modèle des différentes ethnies afin de réaliser des peintures représentant d’un côté les corps nus et de l’autre leurs squelettes. Le peintre, trouvant Frieda très belle (je vous l’avais dis que c’est une bombasse !) retarde la réalisation du nu afin qu’elle ne soit pas transformée en squelette.
Entre temps, Rudolf, apprenant les déboires de ses sœurs, décide de déserter l’armée allemande pour rejoindre Ivan. Mais non, Rudolf n’est pas homo, Ivan c’est le nom que les allemands donnaient aux russes.
La fille du Dokter d’Auschwitz, SS de son état et envoyée à Ravensbrück pour diriger le camp, rends visite à son cher papa. Trouvant Frieda très belle (mmmmh !) et étant plus proche de Lesbos que d’Heteros, décide d’emmener Frieda avec elle au grand dam de son cher papa. Nous voilà donc arrivez à la page 267. Frieda resistera-t’elle au avance de la SS et jouront-elles à touche-pipi ??? Vous avez plus que 100 pages à lire pour le savoir.
Récapitulons : 267 pages + 100 pages = 367 pages… Il en manque donc 6.
Ah oui ! L’épilogue ! D’ailleurs complètement inutile mais bon je vous le raconte quand même, non ? Bon tant pis.
Au final c’est un roman de guerre plutôt bien écrit. Le croisement des différents destins est bien mené. Les amateurs de scènes gore ou scabreuses resteront sur leur faim car nous sommes plus dans la suggestion du non dit.
Au final, le livre est beaucoup moins « putassier » qu’il ne laisserait le supposer et c’est bien dommage.
dimanche 4 septembre 2011
HISTOIRE CUL CUL 1
Aujourd'hui je vais vous faire écouter Histoire de s'marrer un peu de Jean Rigaux.
Il existe au moins 3 pressages différents chez Decca. Ils ont tous la même illustration de Jan Mara.
Le premier sans date, mais le plus ancien, fait partie de la collection Optimiste et porte le n°20 - Decca 455.615.
Le second est daté 11/60. Il fait partie de la collection Les histoires comiques de Jean Rigaux et porte le n° 1 - Decca 460.615. L'étiquette du disque porte toujours la mention Optimiste n°20.
Le dernier est daté 10/70 et ne fait partie d'aucune collection particulière - Decca 460.615.
Chose amusante c'est que le premier porte la mention Absolument interdit aux moins de 16 ans alors que les 2 suivants sont Absolument interdits aux moins de 18 ans.
Face A
Face B
samedi 3 septembre 2011
BIG PLANET
PALOWSTOWN de Jean-Christian Bergman, Fleuve Noir Collection Anticipation n°914 Après 1999 explorations (ça c’est précis), Alexandre Palowsky n’espérait plus grande chose.
A bord de son vaisseau le Balandakr et aidé par son ordinateur de bord James, il arrive à l’approche de la planète Tibet II. Dans un premier temps , Tibet II est déclarée avec une probabilité de vie nulle. Puis, James révise son jugement plusieurs fois pour la placer enfin en niveau 6+. Impensable ! Seules 4 planètes, la Terre incluse, sont de niveau 4. Comment une planète, jugée inhabitable, peut avoir un aéroport ainsi qu’un service de descente, qui offre ses services pour une prise en charge automatique ? Je ne vous en dirais pas plus car l’intrigue est assez surprenante. Je peux juste vous donner un indice : Tibet II peut être assimilée à Ego the Living Planet avec un niveau de conscience moindre, du moins au début. (Allez ! Tous sur Google !).
Bergman nous livre un roman de sf philosophique qui nous parle de la création et de la liberté :
- Alexandre : Dis-moi, James : qu’est-ce qui fait qu’un homme est libre ou pas ?
- James : La liberté est un principe de base de l’être humain, c’est son essence. Il la perd au fur et à mesure qu’il avance dans le temps mais il naît libre. (…) Il existe également un système comparatif du résultat atteint et du but visé, ce qui entraîne souvent une série de plans stratégie-actes mettant en cause la personnalité profonde de l’individu en tant que tel.
Ouf ! Une deuxième lecture s’impose :
- Alexandre : Dis-moi, James : qu’est-ce qui fait qu’un homme est libre ou pas ?
- James : La liberté est un principe de base de l’être humain, c’est son essence. Il la perd au fur et à mesure qu’il avance dans le temps mais il naît libre. (…) Il existe également un système comparatif du résultat atteint et du but visé, ce qui entraîne souvent une série de plans stratégie-actes mettant en cause la personnalité profonde de l’individu en tant que tel.
Euh ! Une troisième ne serait pas de refus… non ça sert à rien, j’ai toujours rien compris.
A trop réfléchir, Bergman s’essouffle et la fin précipitée n’est pas au niveau. Palowstown reste tout de même un bon livre avec une idée très originale. Je vous le conseille donc fortement.
mardi 30 août 2011
MONSTROS GIRLS
VAMPIRE GIRL VS FRANKENSTEIN GIRL
vendredi 26 août 2011
KETCHUP-PARTY
SAISON DE MORT de l’américain Jack Ketchum (Off Season) paru aux éditions du Fleuve Noir dans la collection Gore n°25.
Que dire de Jack Ketchum, si ce n’est que ce pseudo m’a toujours faire rire et est, pour moi, synonyme de gore (remplacez le m par un p…). D’ailleurs je ne suis pas le seul à le penser : « Who's the scariest guy in America ? Probably Jack Ketchum » dixit Stephen King. Off Season est son premier roman.
Sous une magnifique couverture de Dugévoy, Jack nous propose donc une histoire inspirée de la légende "rurale" d'Alexander "Sawney" Bean. Quoi ? Vous ne connaissez pas Bean ? Mais non pas Mister Bean, ALEXANDER BEAN… Wes Craven,s’en est inspiré pour le scénario de La Colline à des yeux.
Au fur et à mesure des années, la famille s’agrandit et aurait compté 46 membres dont 8 fils, 6 filles, 18 petits fils et 14 petites filles (issus d’incestes multiples), ce qui a forcément conduit à la naissance d’enfants mal formés… Et pour nourrir toute cette marmaille, quoi de mieux que le fruit de leurs larcins ou plutôt de leurs meurtres. D’une pierre deux coups, je vole, j’ai de l’argent (enfin pas trop), je tue, j’ai a mangé (beaucoup) !
Bien évidemment, toute bonne chose ayant une fin, la famille a été arrêtée. Leur exécution fut à la hauteur de leur crime, expéditive (sans procès) et sauvage. Les hommes furent saignés à mort, mains, jambes et parties génitales coupées. Les femmes et les enfants furent brûlés vifs ou enterrés vivant (deux écoles d’experts s’affrontent…) après avoir assisté à l’exécution des hommes. Selon d’autres rumeurs, ils auraient simplement été emmurés vivants dans la grotte (mais c’est moins fun).
Pour en revenir au livre qui nous intéresse. C’est donc l’histoire de Carla et de Nicolas, euh non, juste de Carla qui vit dans une maison dans les bois dans l’état du Maine aux Etats-Unis. Elle s’y est installée afin d’écrire son livre. Rejoint par des amis, etc…
A proximité, une famille rôde dans les bois, les surveille et attend d’assouvir sa faim contre nature…
Comme c’est un livre gore, on retrouve bien évidemment beaucoup d'hémoglobine : amputations, décapitations, égorgements, éviscérations… j’en passe et des meilleures. Jack manque d’ailleurs un peu d’imagination car certaines scènes se ressemblent. Mais, et c’est là que Jack est intéressant, il arrive à maintenir une certaine tension dramatique entre ces scènes gore. Pour ce faire il y intègre des séquences référentielles du cinéma d’horreur.
Ça commence par une prise d’assaut de la maison avec une bonne gestion de l’espace (cf La Nuit des Morts-Vivants de George Romero). Ici il ne s’agit pas de zombies ce qui renforce l’aspect dérangeant et malsain. Ça continue en survival (cf Délivrance de James Dickey), puis par une scène de captivité qui rappelle fortement des plans du film Le Dernier Monde Cannibale de Ruggero Deodato.
Ce livre de 154 pages m’a fait passer un bon moment, certes en terrain connu (de par ces références) mais bien rythmé, craspec et glauque à souhait avec une fin comme je les aime.